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L’écotoxicologie : une thématique peu connue mais essentielle
L’écotoxicologie microbienne est une thématique scientifique qui étudie les interactions entre les microorganismes et les polluants chimiques. Bien qu’invisibles à l’œil nu, ces microorganismes, bactéries, microalgues, champignons microscopiques, etc…, sont partout et ils sont indispensables au bon fonctionnement des tous les écosystèmes mais aussi à la bonne santé de tous les organismes. Preuve en est, nous connaissons tous l’importance des bactéries dans notre système digestif.
Il est donc primordial de préserver la biodiversité microbienne et de réduire ou prévenir l’impact des polluants chimiques sur celle-ci et sur les nombreuses fonctions écologiques auxquels contribuent les microorganismes.

Comment préserver cette biodiversité microbienne ?

En réduisant par exemple l’impact des polluants chimiques sur cette biodiversité microscopique, pour en préserver le bon fonctionnement écologique.

Le congrès 2022 a permis de dégager des axes de recherche pour l’avenir  

En collaboration avec le réseau international d’écotoxicologie microbienne, EcotoxicoMic, la Fondation Rovaltain a participé à l’organisation de la 3ème conférence internationale sur ce sujet, qui s’est déroulée du 15 au 18 novembre à Montpellier.
Organisé tous les 2-3 ans, le congrès a permis de réunir pendant 4 jours près de 150 scientifiques, chercheurs et étudiants en thèse, issus d’une vingtaine de pays afin de leur permettre de présenter les dernières avancées dans le domaine de l’écotoxicologie microbienne et de discuter les principaux enjeux associés. Parmi ceux-ci, on peut citer en particulier une connaissance croissante des mécanismes qui favorisent la dégradation, voire l’élimination de divers polluants, tels que les microplastiques ou les pesticides, par les microorganismes qui jouent un rôle majeur dans l’atténuation de la contamination de nos écosystèmes. Des recherches soulignent également l’importance de réduire l’impact des substances pharmaceutiques issues des traitements humains et animaux, sur les communautés microbiennes qu’on retrouve dans l’environnement. En effet, cela favorise le développement dans l’environnement de bactéries résistantes aux antibiotiques. Or, la prolifération de ces bactéries est une grande cause de mortalité dans le monde car elle réduit l’efficacité de nombreux traitements thérapeutiques. Certaines études estiment que ce problème pourrait devenir la cause majeure de mortalité d’ici 2050 soulignant l’importance de prendre mieux en considération ce problème.

En bref, cette 3ème édition du congrès a permis une forte participation de jeunes chercheurs et la qualité de leurs présentations a mis en avant le dynamisme de cette thématique de recherche qui a aussi été présentée au grand public lors d’une soirée de vulgarisation
« Pint of Science », organisée dans un bar Montpelliérain.

Résumé co-écrit par la Fondation Rovaltain et Stéphane Pesce